dys-tout

Expériences et témoignages

Le prescripteur

13 bis rue St-Jory 56300 PONTIVY
02 97 25 38 35

la structure

Public.
Jeunes de 16 à 25 ans.

Lieux.
L’accueil sur plusieurs sites : Pontivy, Loudéac, Locminé, Merdrignac, Le Mené-Collinée et Baud.
Des permanences décentralisées ont lieu mensuellement.

Domaines d’intervention.
La Mission Locale Centre Bretagne (Loudéac, Pontivy, Locminé) intervient dans les domaines de l’Emploi, de la Formation, du Projet Professionnel et de la Vie Quotidienne.

Missions.
Accueil, Information, Orientation et Accompagnement des jeunes de 16 à 25 ans.

Prescription.
Les jeunes viennent à la Mission Locale de leur propre initiative ou sur orientation d’un partenaire : Pôle Emploi, organismes de formation, structures sociales, élus…

Sensibilisation et traitement

Le projet

Sensibilisation, Information, Formation des acteurs.
La Mission Locale Centre Bretagne a sensibilisé l’ensemble de son équipe (conseillers techniques et secrétaires administratives) lors d’une conférence organisée sur le territoire du Centre Bretagne (intervenant : APEDYS 22). Afin de développer une prise de conscience auprès de chaque salarié de la Mission Locale, en contact avec le public, il est remis un document synthétique  d’information ; cette première étape doit amener à un accueil bienveillant et éviter un jugement, un regard parfois trop hâtif (exemple : l’expression orale, la difficulté en orthographe, le repérage dans le temps et dans l’espace…).
De plus, la Mission Locale a mandaté un conseiller technique sur la formation PRFPH “Handicap spécifique Dys”. Cette formation est présentée annuellement dans le Programme de Professionnalisation des missions locales bretonnes.

Naissance du projet (initiateurs, cadre)
Prise en compte de cette problématique depuis plusieurs années, car au sein de l’équipe de la Mission Locale, une salariée est administratrice à l’APEDYS 22, donc sensibilisée au sujet, et consciente de la répercussion de ces troubles sur l’insertion sociale et professionnelle pour les jeunes concernés.

Les acteurs
La directrice, Laurence LANOË, référente de la Mission Locale dans le cadre de l’action Dys, les conseiller·e·s techniques, les conseillèr·e·s Garantie Jeunes et les conseiller·e·s chargé·e·s de l’emploi.

Sensibilisation/Information/Formation des acteurs
La Mission Locale Centre Bretagne a sensibilisé l’ensemble de son équipe (conseiller·e·s techniques et secrétaires administratives) lors d’une conférence organisée sur le territoire du Centre Bretagne (intervenant : APEDYS 22). Afin de
développer une prise de conscience auprès de chaque salarié de la Mission Locale, en contact avec le public, il est remis un document synthétique d’information ; cette 1re étape doit amener à un accueil bienveillant et éviter un
jugement, un regard parfois trop hâtif (ex. : l’expression orale, la difficulté en orthographe, le repérage dans le temps et dans l’espace…).
De plus, la Mission Locale a mandaté un conseiller technique sur la formation PRFPH “Handicap spécifique Dys”. Cette formation est présentée annuellement dans le Programme de Professionnalisation des missions locales bretonnes.

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″] Le traitement [/sayit]

Premier contact : accueil, repérage et dialogue.
Lorsqu’un jeune arrive à la Mission Locale pour la première fois, il doit renseigner un dossier (papier) de premier accueil. Ce dossier reprend les éléments liés à son identité, à son parcours scolaire ainsi qu’à son parcours “emploi formation”. Il est demandé aux agents d’accueil ou conseillers techniques qui présentent ce dossier de préciser aux jeunes de remplir « ce qu’ils peuvent » renseigner sur ce dossier et qu’en cas de questionnements, ce sera revu avec le conseiller accueillant. Nous avons ajouté sur ce dossier un item assez généraliste autour de la scolarité, afin d’engager un minimum d’échanges (entre le jeune et le conseiller technique) sur l’éventualité d’un repérage de troubles Dys ou autre… Voici la question : “comment s’est déroulée votre scolarité ?”, et débute alors un échange sur le sujet.
Il est demandé au conseiller technique d’informer le jeune que la Mission Locale prend en compte le ou les troubles (si troubles, il y a) et adaptera de fait son accompagnement.

Où et comment orienter ? Qui solliciter ?

4 profils :

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N° 1 : le jeune adulte nie l’existence d’un trouble Dys ou autre
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[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″]

  • Il est important de lui expliquer le pourquoi on s’intéresse au sujet et qu’on peut le mettre en contact avec d’autres jeunes accompagnés par la Mission Locale.
  • Il ne faut pas omettre d’en reparler plus tard (au cours d’un autre rendez-vous) avec le, la jeune
  • Si on remarque des difficultés prégnantes dans son insertion… il faut informer et laisser le temps d’une prise de conscience.

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[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″] N° 2 : Dys conscient et diagnostiqué
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[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″]

  • Il est absolument nécessaire d’établir une relation de confiance avec le jeune concerné et de bien repérer ce qui lui pose problème dans le cadre de son apprentissage
  • Il est important également d’expliquer ce que le conseiller référent peut lui apporter dans le cadre de son accompagnement
  • Une fiche synthétique d’un argumentaire positif est renseignée. Une fois l’interconnaissance réalisée, le prescripteur fera le lien, en spécifiant les difficultés spécifiques du jeune dues à ses troubles Dys, avec :
    – soit l’organisme de formation (amont de la qualification ou formation qualifiante),
    – soit l’Équipe Emploi de sa structure.

[/sayit]

N° 1 : le jeune adulte nie l'existence d'un trouble Dys ou autre

Il est important de lui expliquer le pourquoi on s’intéresse au sujet et qu’on peut le mettre en contact avec d'autres jeunes accompagnés par la Mission Locale. Il ne faut pas omettre d’en reparler plus tard (au cours d’un autre rendez-vous) avec le, la jeune Si on remarque des difficultés prégnantes dans son insertion... il faut informer et laisser le temps d’une prise de conscience.
N° 2 : Dys conscient et diagnostiqué
Il est absolument nécessaire d’établir une relation de confiance avec le jeune concerné et de bien repérer ce qui lui pose problème dans le cadre de son apprentissage Il est important également d’expliquer ce que le conseiller référent peut lui apporter dans le cadre de son accompagnement Une fiche synthétique d’un argumentaire positif est renseignée. Une fois l’interconnaissance réalisée, le prescripteur fera le lien, en spécifiant les difficultés spécifiques du jeune dues à ses troubles Dys, avec : - soit l’organisme de formation (amont de la qualification ou formation qualifiante), - soit l'Équipe Emploi de sa structure.
N° 3 : le jeune adulte parle de son trouble Dys mais ne souhaite pas qu'il en soit fait part dans le cadre de sa formation ou de sa recherche d'emploi
Il appartient alors au conseiller référent de bien expliquer les avantages à en faire part (une liste non exhaustive est réalisée). En tout état de cause, la décision du jeune adulte sera respectée.

N° 4 : Dys non diagnostiqué

Si le jeune adulte a conscience de ses difficultés, mais n’a jamais eu un diagnostic précis de sa situation, plusieurs pistes :
- soit celui-ci souhaite d’emblée en savoir un peu plus sur ses difficultés et il doit être orienté vers son médecin traitant qui prescrira un bilan orthophonique (attention : les délais peuvent être longs pour le rendez-vous de bilan avec l’orthophoniste !). Puis en fonction du résultat, il s'emparera des solutions possibles (séances de rééducation, outils de compensation…) ou pas. Pour information : un repérage d’orthophonistes volontaires pour recevoir « en urgence » des jeunes pour qui nous avons repéré le besoin d’un bilan est indispensable.
- soit le travail d’orientation vers le domaine de la formation ou de l’emploi se met en place , et ce sont les accompagnants qui analyseront plus spécifiquement la situation de ce jeune adulte (conseiller, conseillère Mission Locale, formateur, formatrice) ; puis les démarches vers un diagnostic pourront se faire ou pas, selon le souhait de l’usager.

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N° 3 : le jeune adulte parle de son trouble Dys mais ne souhaite pas qu’il en soit fait part dans le cadre de sa formation ou de sa recherche d’emploi
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Il appartient alors au conseiller référent de bien expliquer les avantages à en faire part (une liste non exhaustive est réalisée). En tout état de cause, la décision du jeune adulte sera respectée.
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[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″]
N° 4 : Dys non diagnostiqué
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[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″]
Si le jeune adulte a conscience de ses difficultés, mais n’a jamais eu un diagnostic précis de sa situation, plusieurs pistes :
– soit celui-ci souhaite d’emblée en savoir un peu plus sur ses difficultés et il doit être orienté vers son médecin traitant qui prescrira un bilan orthophonique (attention : les délais peuvent être longs pour le rendez-vous de bilan avec l’orthophoniste !). Puis
en fonction du résultat, il s’emparera des solutions possibles (séances de rééducation, outils de compensation…) ou pas.
Pour information : un repérage d’orthophonistes volontaires pour recevoir « en urgence » des jeunes pour qui nous avons
repéré le besoin d’un bilan est indispensable.

– soit le travail d’orientation vers le domaine de la formation ou de l’emploi se met en place , et ce sont les
accompagnants qui analyseront plus spécifiquement la situation de ce jeune adulte (conseiller·ère Mission Locale, formateur·trice) ; puis les démarches vers un diagnostic pourront se faire ou pas, selon le souhait
de l’usager.
[/sayit]

Notion de temps.
En parler le plus vite possible ! Il est important que la prise de conscience de la problématique soit rapide, car « avoir conscience du problème, des difficultés, est le premier pas vers une résolution du problème ! » et « À chaque problème, une solution sera cherchée ».

Aides, outils utilisés.
Aides techniques : il existe de nombreux outils. Chaque personne ayant un trouble Dys doit trouver la solution qui lui est propre.
La plupart du temps, il la connaît puisqu’il l’utilise déjà. Si ce n’est pas le cas, le conseiller référent du jeune peut l’aider dans ce travail d’adaptation au poste.
Au sein de la Mission Locale Centre Bretagne, les conseillers techniques s’appuient, pour l’instant, sur deux documents qui sont évolutifs :
1) des fiches de conseils spécifiques établies par des étudiantes en orthophonie.
2) un document réalisé par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de la Région Rhône Alpes.

2 règles supplémentaires pour un accompagnement rigoureux :
une précaution « temporelle » : la notion de temps est importante. Une fois les problématiques posées avec le jeune, il faut savoir estimer la durée nécessaire de ses entretiens (plus ou moins une heure lors de l’accompagnement)
une attention humaine : il est nécessaire de veiller à ce qu’il n’ait pas plusieurs interlocuteurs. Pour celles et ceux qui ont
une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, il faut rester vigilant et maintenir une collaboration étroite avec Cap Emploi. De plus au sein de la Mission Locale, nous activons en complément de l’accompagnement du conseiller technique, le dispositif Parrainage, pour une remise en confiance du jeune quant à son approche du monde de l’entreprise. Nous expérimentons actuellement l’utilisation d’un outil de compensation (plus spécifiquement une clé usb Dys), car c’est un outil support relativement simple à mettre en œuvre.

Conditions de réussite.
Garder à l’esprit que chaque individu est unique et que le soutien apporté est à individualiser pleinement.
Un premier entretien est un échange primordial.
Il faut être attentif à ne pas porter de jugement hâtif, à être dans la bienveillance.

Horizon.
La Mission Locale Centre Bretagne a sensibilisé l’ensemble de son équipe.
Il est acté que dans la boîte à outils mise à disposition de tous les salariés ou stagiaires sont intégrés des éléments de synthèse concernant la problématique Dys.
De plus, il est prévu un échange sur le sujet lors des Pôles Techniques (internes à la Mission Locale), pour prendre en compte et évaluer concrètement les méthodes d’accompagnement des jeunes Dys dans leur insertion professionnelle (noter les plus et les moins dans l’utilisation des supports mis à disposition des conseillers techniques accompagnants).
À partir de ces diagnostics, nous devrons être en mesure de faire évoluer nos outils d’accompagnement.
La structure Mission Locale Centre Bretagne s’est engagée à mandater un référent pour poursuivre le travail collaboratif engagé avec les organismes de formation, ainsi qu’avec d’autres prescripteurs.

Témoignages

Constats sur le terrain avec des situations concrètes.

1 : Arthur.

Afin de garder l’anonymat du jeune, Arthur est un nom d’emprunt.

Arthur a obtenu en 2015 son Bac Pro « Accueil et Relations Clients et Usagers ». Par la suite, il a cherché du travail dans ce domaine. Ses recherches se sont révélées infructueuses. Le jeune homme est atteint de dyspraxie, cela rend l’écriture manuelle, les gestes précis, le rythme, peu aisés. Conscient de ses difficultés, et après en avoir échangé avec sa référente Mission Locale, il a déposé une demande de Reconnaissance Travailleur Handicapé, tout en travaillant son projet professionnel et sa recherche d’emploi. Il a obtenu la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé au bout de six mois. Arthur a beaucoup travaillé sur les moyens de compenser ces freins. Il a intégré une prestation d’insertion.
Cette prestation d’insertion lui a permis de travailler sur son projet professionnel : devenir employé commercial en magasin. Il a pu réaliser 2 périodes de stage. La première à Noz, la seconde à Gifi. Chaque fois, les tuteurs de stage s’accordent pour dire que Arthur est ponctuel, qu’il s’intéresse et qu’il est volontaire. Il a pu effectuer de la mise en rayon, du facing (disposer les produits face aux clients), le nettoyage des gondoles, de l’étiquetage. Le tuteur de Gifi l’encourage à poursuivre dans cette voie et à se former. Cette prestation, en complément de l’accompagnement de sa conseillère référente Mission Locale, lui a permis d’avoir des indications précises, des informations sur les moyens qu’il pouvait mettre en œuvre pour compenser la dyspraxie (correcteur d’orthographe, transmission de copie afin de pallier la prise de note…). Le jeune homme a pu reprendre confiance en lui.

Arthur est sérieux, il est soucieux de bien faire. Le jeune homme a un bon relationnel, cependant, en situation d’examen ou d’oral, Arthur peut apparaître très angoissé, paralysé par les questions, il a besoin de bienveillance afin de faire montre de toutes ses capacités.

Arthur exprime un fort désir d’accès à l’emploi. Il indique également une pression familiale. Concernant ses difficultés, il est en mesure d’en échanger et en comprend les conséquences concernant son insertion professionnelle.
La réalisation du curriculum vitae adapté a permis de faire valoir ses compétences. Toutefois, le choix de l’environnement professionnel apparaît être la condition primordiale pour favoriser son accès à l’emploi.

(posture de l’accompagnateur, outils utilisés).
Les points d’appuis repérés chez le jeune lors de ses périodes d’immersion en entreprise (stages) :

  • Capacités d’expression.
  • Bon relationnel.
  • Souci de bien faire.
  • Connaissances des logiciels de traitement de textes.
  • Volonté.
  • Prises d’initiatives intéressantes lors des stages.
  • Capacité d’accueil des personnes  : physiquement et par téléphone.
  • Permis de conduire.
  • Réel intérêt pour la lecture.

Les freins à l’insertion :

  • Manque de confiance et difficultés à faire valoir ses compétences.
  • Difficultés organisationnelle.
  • Difficultés à gérer la pression : face à ses difficultés, Arthur est en situation de stress permanent (peur de l’échec, de « se prendre des murs »).
  • Difficultés au niveau du rythme de travail demandé.
  • Dyspraxie : Arthur n’est pas en mesure de reproduire un geste précis qui demande de la minutie (exemple : faire des lacets de chaussures).

Le retour est positif :
• Les compétences : bon investissement, de bonnes idées, est force de propositions (dans l’évolution du service…).
• Les qualités : volontaire, agréable.
Arthur a les aptitudes pour être sur un poste de chargé d’accueil (avec des adaptations) dans un contexte bienveillant et avec peu de tâches administratives.
Difficultés rencontrées : utilisation de la photocopieuse, perte de concentration, mise sous pli (sa dyspraxie ne lui
permet pas d’effectuer ce type de tâche à un rythme adapté).

Éléments répétitifs au niveau du parcours :

  • Difficulté au niveau du rythme d’exécution.
  • Arthur indique avoir eu des difficultés relationnelles avec ses pairs lors de sa scolarité.
  • Manque important de confiance en soi, stress important.

Les moyens de compensations identifiés sont les suivants :

  • Face à l’écrit, Arthur utilise les correcteurs d’orthographe sur « Open office » ou l’écriture intuitive des sms sur le téléphone. Pour compenser les situations de prise de notes, une transmission des documents (photocopie…) est nécessaire.
  • Les logiciels tels que Dragon (reconnaissance vocale) semblent utiles pour éviter la fatigabilité.

En situation concrète de travail, il s’agira de :

  • Lui laisser un temps  d’adaptation.
  • Favoriser son expression orale.
  • Tenir compte de la fatigabilité supplémentaire lors de situation de travail impliquant des tâches manuelles.

Il serait intéressant que Arthur puisse découvrir l’entreprise la mieux adaptée à ses difficultés. Il a besoin d’un environnement bienveillant au sein duquel il pourra se sentir en confiance et développer ses compétences. Il lui est proposé de visiter une entreprise dont un des services relève du Tertiaire (imprimerie, centre d’appels, tertiaire administratif).

Exemple n° 1

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″] X a obtenu en 2015 son Bac Pro « Accueil et Relations Clients et Usagers ». Par la suite, il a cherché du travail dans ce domaine. Ses recherches se sont révélées infructueuses. Le jeune homme est atteint de dyspraxie, cela rend l’écriture
manuelle, les gestes précis, le rythme, peu aisés. Conscient de ses difficultés, et après en avoir échangé avec sa référente
Mission Locale, il a déposé une demande de Reconnaissance TH, tout en travaillant son projet professionnel et sa recherche d’emploi. Il a obtenu la RQTH au bout de 6 mois. X a beaucoup travaillé sur les moyens de compenser ces freins. Il a intégré une prestation d’insertion.

Cette prestation d’insertion lui a permis de travailler sur son projet professionnel : devenir employé commercial en magasin. Il a pu réaliser 2 périodes de stage. La première à Noz, la seconde à Gifi. Chaque fois, les tuteurs de stage s’accordent pour dire que X est ponctuel, qu’il s’intéresse et qu’il est volontaire. Il a pu effectuer de la mise en rayon, du facing (disposer les produits
face aux clients), le nettoyage des gondoles, de l’étiquetage. Le tuteur de Gifi l’encourage à poursuivre dans cette voie et
à se former. Cette prestation, en complément de l’accompagnement de sa conseillère référente Mission Locale, lui a permis d’avoir des indications précises, des informations sur les moyens qu’il pouvait mettre en œuvre pour compenser la dyspraxie (correcteur d’orthographe, transmission de copie afin de pallier la prise de note…). Le jeune homme a pu reprendre confiance en lui.

X est sérieux, il est soucieux de bien faire. Le jeune homme a un bon relationnel, cependant, en situation d’examen ou
d’oral, X peut apparaître très angoissé, paralysé par les questions, il a besoin de bienveillance afin de faire montre de toutes ses capacités.
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Ressenti du stagiaire

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″]
X exprime un fort désir d’accès à l’emploi. Il indique également une pression familiale. Concernant ses difficultés, il est en mesure d’en échanger et en comprend les conséquences concernant son insertion professionnelle.
La réalisation du CV adapté a permis de faire valoir ses compétences. Toutefois, le choix de l’environnement professionnel apparaît être la condition primordiale pour favoriser son accès à l’emploi.
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Mise en œuvre sur le terrain

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″] (posture de l’accompagnateur, outils utilisés)
[/sayit]

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″] Les points d’appuis repérés chez le jeune lors de ses périodes d’immersion en entreprise (stages) :

  • Capacités d’expression
  • Bon relationnel
  • Souci de bien faire
  • Connaissances des logiciels de traitement de textes
  • Volonté
  • Prises d’initiatives intéressantes lors des stages
  • Capacité d’accueil des personnes  : physiquement et par téléphone
  • Permis de conduire
  • Réel intérêt pour la lecture

[/sayit]

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″] Les freins à l’insertion :

  • Manque de confiance et difficultés à faire valoir ses compétences
  • Difficultés organisationnelles
  • Difficultés à gérer la pression : face à ses difficultés, X est en situation de stress permanent (peur de l’échec, de
    « se prendre des murs »)
  • Difficultés au niveau du rythme de travail demandé
  • Dyspraxie : X n’est pas en mesure de reproduire un geste précis qui demande de la minutie (exemple : faire des
    lacets de chaussures)

[/sayit]

Retour de l'employeur (lieu d'accueil pour la période en milieu professionnel)

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″] Le retour est positif :
• Les compétences : bon investissement, de bonnes idées, est force de propositions (dans l’évolution du service…)
• Les qualités : volontaire, agréable
X a les aptitudes pour être sur un poste de chargé d’accueil (avec des adaptations) dans un contexte bienveillant et
avec peu de tâches administratives.
Difficultés rencontrées : utilisation de la photocopieuse, perte de concentration, mise sous pli (sa dyspraxie ne lui
permet pas d’effectuer ce type de tâche à un rythme adapté).
[/sayit]

Synthèse des difficultés rencontrées et des moyens de compensation identifiés

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″] Éléments répétitifs au niveau du parcours

  • Difficulté au niveau du rythme d’exécution
  • X indique avoir eu des difficultés relationnelles avec ses pairs lors de sa scolarité
  • Manque important de confiance en soi, stress important.

[/sayit]

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″]Les moyens de compensations identifiés sont les suivants :

  • Face à l’écrit, X utilise les correcteurs d’orthographe sur « Open office » ou l’écriture intuitive des sms sur le
    téléphone. Pour compenser les situations de prise de notes, une transmission des documents (photocopie…) est nécessaire.
  • Les logiciels tels que Dragon (reconnaissance vocale) semblent utiles pour éviter la fatigabilité.

[/sayit]

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″]En situation concrète de travail, il s’agira de :

  • Lui laisser un temps d’adaptation
  • Favoriser son expression orale
  • Tenir compte de la fatigabilité supplémentaire lors de situation de travail impliquant des tâches manuelles.

Il serait intéressant que X puisse découvrir l’entreprise la mieux adaptée à ses difficultés. Il a besoin d’un environnement bienveillant au
sein duquel il pourra se sentir en confiance et développer ses compétences. Il lui est proposé de visiter une entreprise dont un des services relève du Tertiaire (imprimerie, centre d’appels, tertiaire administratif).
[/sayit]

Exemple n° 2

Entretien d'accueil

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″] F. est âgé de 23 ans quand il arrive à la Mission Locale. Titulaire d’un bac professionnel Aménagement Paysager, il a suivi un BTS Technico-commercial option Alimentaire puis un Certificat de Spécialisation Technico-commercial Agrofourniture de niveau 3. Il n’a obtenu aucun de ces 2 diplômes. Il a repassé le BTS l’année suivante, mais a échoué une nouvelle fois (principalement à cause des écrits). Le jeune homme ne fait pas d’emblée état de sa Dyslexie.

Le conseiller Mission Locale s’est attardé lors de ce premier entretien sur la scolarité du jeune homme, les difficultés rencontrées. Celui-ci a fait alors allusion à sa Dyslexie et Dysorthographie. Il a expliqué qu’il avait des aménagements aux examens (tiers-temps supplémentaire), mais que cela n’avait pas suffit. Les oraux ont une place prépondérante dans son cursus, et là, insuffisamment préparé, il n’a pas compensé la perte des points à l’écrit. Il n’a pas fait de dossier RQTH et ne souhaite pas en faire la demande.
[/sayit]

Diagnostic repérage

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″] Le jeune homme fait état de ses difficultés en orthographe, dans l’analyse de texte… Il lui est nécessaire de relire plusieurs
fois un document. F. a perdu confiance en lui. D’autant plus que l’entreprise dans laquelle il avait effectué son contrat en alternance pour préparer le CS ne l’a pas gardé, et surtout ne lui a donné aucune suite, aucune explication, malgré ses relances, pour un
poste en interne. Alors que l’entretien tripartite (jeune, organisme de formation et entreprise) avait révélé des
compétences réelles du jeune sur la fonction technico-commerciale… Le jeune est orienté vers l’équipe Emploi de la
Mission Locale. Parallèlement à ce travail, il lui a été proposé d’être parrainé par un ancien Responsable Commercial,
afin de lui permettre de reprendre confiance en lui.
[/sayit]

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″] Le jeune homme démarre alors un accompagnement dans le cadre du Parrainage, parallèlement au soutien en l’équipe emploi de la Mission Locale…
[/sayit]

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″] « Le parrain qui m’a soutenu a montré une très bonne écoute vis à vis de mes attentes et de mes recherches. Il m’a permis de retrouver confiance en moi, car lorsque je me suis retrouvé en recherche d’emploi, j’ai été parfois « perdu », découragé. J’avais besoin d’être guidé. La pression de mon entourage qui était tout aussi angoissé que moi et inquiet pour mon avenir… concernant mes recherches… était difficile à vivre aussi.
Le fait de pouvoir dire à mon parrain les démarches que j’avais faites, lui donner des nouvelles des contacts qu’il me proposait, le fait qu’il me conseillait… me permettait d’organiser mes recherches, de ne pas me disperser et de me rassurer. Quand j’avais un entretien professionnel, je le préparais en amont… puis nous faisions le point après, c’était important pour moi d’en parler avec lui, afin qu’il donne son avis et ses conseils pour un autre entretien… pour m’améliorer. Il m’aidait à prendre conscience de ce qui est important pour un recruteur, ce qui l’est moins… Les encouragements, d’un rendez-vous à l’autre, m’ont permis d’avoir plus confiance en moi ! Le Parrainage m’a permis de trouver aujourd’hui un travail qui me plaît et dans le secteur d’activité que je recherchais. Les contacts s’étaient multipliés à partir des pistes données par le parrain et par la conseillère Emploi de la Mission Locale. »
[/sayit]

Mise en oeuvre sur le terrain

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″](posture de l’accompagnateur, outils utilisés)
[/sayit]

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″] La conseillère Emploi de la Mission Locale reprend le CV, puis repère des offres potentielles. Pour
l’élaboration du CV, il y a échange pour savoir comment présenter ses diplômes, ses formations…comment les mettre en valeur, même s’ils n’ont pas été obtenus… Elle s’assure de la capacité du jeune à expliquer de manière positive, clairement et objectivement, son parcours.
De plus, la conseillère Emploi fait le point sur les points forts du jeune, mais également, ses freins à l’insertion, comme le manque de confiance en lui et les difficultés à faire valoir ses compétences, ses difficultés organisationnelles, les fautes d’orthographe dans les écrits… Mieux elle connaît le jeune homme, meilleur est le ciblage de l’entreprise, et meilleure sera la médiation avec certaines entreprises si besoin est. Et une fois les éléments forts du jeune listés, il est indispensable de repérer avec l’employeur les points qui pourraient s’avérer bloquants dans le poste qui est proposé.
[/sayit »]

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″] Les moyens de compensations identifiés sont les suivants :

  • Face à l’écrit, F. utilise un correcteur d’orthographe ou l’écriture intuitive des sms sur le téléphone. Pour compenser les situations de prise de notes, une transmission des documents (photocopie…) est nécessaire.

[/sayit]

[sayit lang= »fr-FR » speed= »1″] En situation concrète de travail, il s’agira de :

  • Lui laisser un temps d’adaptation.
  • Favoriser l’expression orale pour les consignes et les échanges professionnels.
  • Mise en place d’un outil de synthèse (tableau spécifique) lié au poste, afin de permettre à F. de répertorier l’ensemble des tâches professionnelles à mettre en œuvre et la méthode de travail à adapter.

[/sayit]

2 : François

Afin de garder l’anonymat du jeune, François est un nom d’emprunt.

François est âgé de 23 ans quand il arrive à la Mission Locale. Titulaire d’un bac professionnel Aménagement Paysager, il a suivi un BTS Technico-commercial option Alimentaire puis un Certificat de Spécialisation Technico-commercial Agrofourniture de niveau 3. Il n’a obtenu aucun de ces 2 diplômes. Il a repassé le BTS l’année suivante, mais a échoué une nouvelle fois (principalement à cause des écrits). Le jeune homme ne fait pas d’emblée état de sa Dyslexie.

Le conseiller Mission Locale s’est attardé lors de ce premier entretien sur la scolarité du jeune homme, les difficultés rencontrées. Celui-ci a fait alors allusion à sa Dyslexie et Dysorthographie. Il a expliqué qu’il avait des aménagements aux examens (tiers-temps supplémentaire), mais que cela n’avait pas suffit. Les oraux ont une place prépondérante dans son cursus, et là, insuffisamment préparé, il n’a pas compensé la perte des points à l’écrit. Il n’a pas fait de dossier RQTH et ne souhaite pas en faire la demande.

Le jeune homme fait état de ses difficultés en orthographe, dans l’analyse de texte… Il lui est nécessaire de relire plusieurs fois un document. François a perdu confiance en lui. D’autant plus que l’entreprise dans laquelle il avait effectué son contrat en alternance pour préparer le contrat de spécialisation ne l’a pas gardé, et surtout, ne lui a donné aucune suite, aucune explication, malgré ses relances, pour un poste en interne. Alors que l’entretien tripartite (jeune, organisme de formation et entreprise) avait révélé des compétences réelles du jeune sur la fonction technico-commerciale… Le jeune est orienté vers l’équipe Emploi de la Mission Locale. Parallèlement à ce travail, il lui a été proposé d’être parrainé par un ancien Responsable Commercial, afin de lui permettre de reprendre confiance en lui.

Le jeune homme démarre alors un accompagnement dans le cadre du Parrainage, parallèlement au soutien en l’équipe emploi de la Mission Locale…

 « Le parrain qui m’a soutenu a montré une très bonne écoute vis à vis de mes attentes et de mes recherches. Il m’a permis de retrouver confiance en moi, car lorsque je me suis retrouvé en recherche d’emploi, j’ai été parfois « perdu », découragé. J’avais besoin d’être guidé. La pression de mon entourage qui était tout aussi angoissé que moi et inquiet pour mon avenir… concernant mes recherches… était difficile à vivre aussi.
Le fait de pouvoir dire à mon parrain les démarches que j’avais faites, lui donner des nouvelles des contacts qu’il me proposait, le fait qu’il me conseillait… me permettait d’organiser mes recherches, de ne pas me disperser et de me rassurer. Quand j’avais un entretien professionnel, je le préparais en amont… puis nous faisions le point après, c’était important pour moi d’en parler avec lui, afin qu’il donne son avis et ses conseils pour un autre entretien… pour m’améliorer. Il m’aidait à prendre conscience de ce qui est important pour un recruteur, ce qui l’est moins… Les encouragements, d’un rendez-vous à l’autre, m’ont permis d’avoir plus confiance en moi ! Le Parrainage m’a permis de trouver aujourd’hui un travail qui me plaît et dans le secteur d’activité que je recherchais. Les contacts s’étaient multipliés à partir des pistes données par le parrain et par la conseillère Emploi de la Mission Locale. »

(posture de l’accompagnateur, outils utilisés).

La conseillère Emploi de la Mission Locale reprend le curriculum vitae, puis repère des offres potentielles. Pour
l’élaboration du curriculum vitae, il y a échange pour savoir comment présenter ses diplômes, ses formations… comment les mettre en valeur, même s’ils n’ont pas été obtenus… Elle s’assure de la capacité du jeune à expliquer de manière positive, clairement et objectivement, son parcours.
De plus, la conseillère Emploi fait le point sur les points forts du jeune, mais également, ses freins à l’insertion, comme le manque de confiance en lui et les difficultés à faire valoir ses compétences, ses difficultés organisationnelles, les fautes d’orthographe dans les écrits… Mieux elle connaît le jeune homme, meilleur est le ciblage de l’entreprise, et meilleure sera la médiation avec certaines entreprises si besoin est. Et une fois les éléments forts du jeune listés, il est indispensable de repérer avec l’employeur les points qui pourraient s’avérer bloquants dans le poste qui est proposé.

Les moyens de compensations identifiés sont les suivants :

  • Face à l’écrit, François utilise un correcteur d’orthographe ou l’écriture intuitive des sms sur le téléphone. Pour compenser les situations de prise de notes, une transmission des documents (photocopie…) est nécessaire.

En situation concrète de travail, il s’agira de :

  • Lui laisser un temps d’adaptation.
  • Favoriser l’expression orale pour les consignes et les échanges professionnels.
  • Mise en place d’un outil de synthèse (tableau spécifique) lié au poste, afin de permettre à François de répertorier l’ensemble des tâches professionnelles à mettre en œuvre et la méthode de travail à adapter.